Perag taùein bepred, pen dé er wirioné ?

11 juin 2007

Faire vivre le MoDem

Nous savions que les élections législatives donneraient lieu à un combat difficile.
Obtenir 7,6% des voix est pourtant un résultat honorable pour un parti créé il y a un mois.
Le MoDem existe désormais, il s'agit de le faire vivre et de faire vivre ses valeurs. Nous n'aurons pas de groupe parlementaire à l'Assemblée nationale cette fois-ci, mais nous avons toujours le panache blanc de notre Béarnais. La recomposition politique qui aurait pris tout son sens autour d'un Président centriste a pu sembler compromise (cela explique sans doute en partie le fort taux d'abstention aux élections législatives) Elle est pourtant plus que jamais d'actualité. Le tsunami UMP ne doit pas nous donner l'illusion d'un équilibre. La stabilité ne viendra que d'un centre fort et assuré, garant contre les excès des uns et des autres, pivot autour duquel diverses sensibilités pourront infléchir dans un sens ou dans un autre, selon les circonstances, une politique d'équilibre et de justice, menée les uns avec les autres et non les uns contre les autres.
Il nous faut un grand parti du centre et nous devons continuer à affirmer cette nécessité en étant présents à chaque élection et en maintenant coûte que coûte l'exigence du dialogue face aux rapports de force.
Maintenons le cap.

14 mai 2007

Elections législatives

J'avais ouvert ce blog avec l'espoir de voir François Bayrou élu à la présidence de la République.
Aujourd'hui je m'engage à ses côtés pour les élections législatives.
Je suis candidate dans la 2ème circonscription du Morbihan au nom du Mouvement Démocrate.
Mon site de campagne : christine.bellego.free.fr

25 avril 2007

Rétablir la Démocratie

L'élection de François Bayrou dès cette année aurait créé l'électrochoc nécessaire pour renouveler la vie politique française : une majorité présidentielle se serait créée dans la foulée et l'instauration de la proportionnelle aurait naturellement installé l'existence d'un grand parti démocratique, force d'équilibre et de progrès, qui aurait permis de substituer au Parlement la culture du dialogue à celle de l'affrontement.

Il faut maintenant tout faire pour éviter de retomber dans cette dualité stérile et affligeante où une majorité impose sans débat et où une opposition condamne sans raisons.
Il faut que nous ayons un groupe parlementaire capable de peser dans le débat, de faire entendre enfin la voix de la raison et la voix du peuple.
Nous devons être en mesure d'obliger les appareils sclérosés du PS et de l'UMP à composer avec la nouvelle force démocratique que François Bayrou a incarnée pendant la campagne présidentielle.
Pour cela un petit nombre de députés peut suffire, car il s'agit d'établir un point d'appui face à l'inertie des poids lourds, de créer les conditions du dialogue face aux certitudes arrogantes, la possibilité de la diversité face à la volonté hégémonique, l'exigence de justice face à l'arbitraire du prince.

Il s'agit de rétablir la démocratie, au Parlement et en France.

23 avril 2007

François Bayrou : un homme moderne

François Bayrou est un homme moderne. Il aura été le seul homme moderne de cette élection présidentielle.
Nous espérions qu'il serait présent au 2ème tour, il ne sera pas président cette fois, mais il est le seul à avoir fait bouger les lignes.
La recomposition politique promise par Bayrou durant cette campagne est désormais engagée. Le centre existe et il est est devenu le pivot de la vie politique française. C'est un centre indépendant et c'est autour de lui désormais que va se recomposer la vie politique française.
Les appareils ont résisté de tout leur poids et ont fait jouer toutes leurs connivences avec les médias, les groupes financiers et tous les corporatismes. Mais ils n'ont pas pu empêcher l'émergence d'un centre fort et indépendant, vers lequel ont convergé les plus modernes de chaque camp.
Il est sain que la droite et la gauche se soient radicalisées même si des stratégies électoralistes ont fait citer Jaurès à droite et brandir les drapeaux à gauche. Mais il apparaît clairement maintenant que l'avenir est dans un grand centre démocrate où se retrouveront les réformateurs de chaque camp, laissant les plus conservateurs d'un bord et de l'autre.
Le PS n'a plus d'unité, l'UMP n'en a jamais eue, c'est le centre qui porte désormais la responsabilité de rassembler les hommes et les femmes décidés à moderniser les institutions pour démocratiser la vie politique française.
Plus que jamais nous devons réunir nos efforts pour permettre à François Bayrou d'aller au bout du chemin qu'il a ouvert pour nous.

17 avril 2007

Votez Bayrou !

Le vote Bayrou est le vote utile :

François Bayrou est le seul candidat en mesure de l'emporter contre Nicolas Sarkozy :
Deuxième tour Ségo-Sarko : Sarko président
Deuxième tour Le Pen-Sarko : Sarko président
Deuxième tour Bayrou-Sarko : Bayrou président

Mais pour cela il faut voter Bayrou dès le 1er tour, c'est ce qu'ont compris M. Rocard et B. Kouchner.

Le vote Bayrou est un vote d'adhésion :

François Bayrou est le seul en mesure de rassembler pour gouverner autrement,
le seul en mesure de renouveler la vie politique française, de restaurer la démocratie et de redresser le pays.

06 avril 2007

L'humanisme de Bayrou

"Je n'aime pas les discours qui laissent entendre qu'au fond chômeurs ou Rmistes sont les coupables de leur propre disgrâce. Pour penser cela, et pour oser le dire, il faut être très loin de la vie des gens. Parce que la vérité de la vie, c'est qu'on ne tombe pas d'un côté ou de l'autre en fonction des dons ou des mérites. Il y a une grande part de chance. La vie est faite de multiples carrefours où vous pouvez chuter, où la distance entre tout va bien et tout va mal est de seulement quelques millimèters. Et qui a vu les enfants avant la vie adulte sait bien que tout n'est pas écrit dans la volonté, dans le mérite, dans le sens du travail. Ceux qui tombent et ceux qui s'en sortent, ce sont les mêmes. Et heureusement, on peut tomber d'abord et s'en sortir ensuite. Et le contraire. Je n'aime pas qu'on montre du doigt ceux qui sont le plus mal en les accusant de paresse. La lassitude, ça arrive, ce n'est pas de la paresse, c'est une malédiction. Raison de plus, bien sûr, pour en sortir."

François Bayrou, Projet d'espoir, 2007.

05 avril 2007

Paradoxes sarkoziens

Nicolas Sarkozy a répété à Lorient son sempiternel refrain sur "la culture du travail et de la réussite".
Etonnant, alors qu'il venait de visiter - au pas de course il est vrai - le centre de rééducation de Kerpape. Il y a loué la force de ceux qui se battent, sans s'arrêter à ceux qui n'ont plus le courage de se battre. Il n'est pas resté non plus écouter les responsables du centre exprimer leur inquiétude face à la mauvaise prise en charge de la réinsertion sociale des handicapés. Il se place du côté de ceux qui gagnent.
A propos des marins, après les clichés habituels sur la grandeur tragique et le destin, il a affirmé : "on n'a rien sans le mériter". Etonnant paradoxe. Rien n'est pourtant plus incertain que la pêche, que la météo et, même quand les prises ont été bonnes, que le cours du marché. Et en quoi celui qui meurt en mer a-t-il démérité ? Etonnante vision de la vie où "l'on n'a que ce que l'on mérite". Nicolas Sarkozy a même justifié les violences des pêcheurs au nom de cette vision du monde où il faut se battre pour s'imposer.
Et, puisque tout peut et doit se gérer, s'organiser, se mériter, son service d'ordre impressionnant a contrôlé professionnellement l'accès au parc des expositions de Lanester. Beaucoup ont été refoulés, ils n'entraient sans doute pas dans le moule. Cheveux trop longs ? Jeans pas nets ?
Effrayante la société que promet Sarkozy...

02 avril 2007

Antoine Waechter appelle à voter Bayrou

Après Corinne Lepage, c'est l'écologiste Antoine Waechter qui appelle à voter Bayrou.
Selon une dépêche Reuters, Antoine Waechter, président du Mouvement écologiste indépendant (MEI), a appelé dimanche à voter pour François Bayrou à la présidentielle. Il estime, dans un communiqué, que l'élection du candidat UDF permettrait "une formidable ouverture".

"En 34 ans de vie politique, je n'ai jamais donné de consigne de vote. Pourtant, aujourd'hui, la gravité de la situation et la première opportunité depuis un demi-siècle de sortir du cadre droite gauche, me conduiront à voter François Bayrou", écrit Antoine Waechter.

"Son élection créera, en effet, une formidable ouverture", poursuit le président du MEI, pour qui "le candidat centriste est le seul qui puisse se libérer des contradictions partisanes pour prendre en charge" les priorités essentielles.

Antoine Waechter détaille "quatre exigences":

-"gouvernance mondiale" et construction de l'Europe politique;
- politique des transports et frein à l'urbanisation;
- cohésion sociale;
- réformes institutionnelles (proportionnelle et référendum d'initiative populaire).

Antoine Waechter, jusqu'alors chez les Verts, a créé le MEI en 1994 quand les Verts ont choisi de s'ancrer à gauche alors que lui-même défendait le "ni droite ni gauche".
Il avait été candidat à la présidentielle pour les Verts en 1988, obtenant 3,78% (1.150.000 voix).

François Bayrou, en réaction au soutien apporté par A. Waechter, a déclaré :

"Beaucoup d'écologistes s'intéressent à ce que je fais, parce que c'est un dépassement du clivage dans lequel ils sont enfermés, et duquel un grand nombre d'entre eux souhaiteraient sortir".

20 mars 2007

Bayrou correspond à une nouvelle époque et répond à une attente nouvelle

Bernard Poignant, parlementaire européen breton, donne sur son site quelques explications à l'attrait que suscite Bayrou auprès de nombreux électeurs de gauche :

"Pourquoi des électeurs socialistes réguliers ou intermittents s’apprêtent-ils à faire le choix de François Bayrou dans cette élection présidentielle ? Il ne sert à rien de les diaboliser : ils sont libres. Il est inutile de penser qu’ils sont irréfléchis : ils savent ce qu’ils font. Si on veut les ramener vers Ségolène Royal au premier tour ou les retrouver au second tour, il vaut mieux chercher à comprendre.

Neuf ans de cohabitation gauche-droite en vingt ans, ça laisse des traces. Dix ans d’intercommunalité intensive (c’est l’application de la loi Chevènement), de mise en place de pays, de schémas de cohérence territoriale, de syndicats ou groupements d’intérêt public divers : voilà des années que les élus locaux de gauche et de droite travaillent ensemble dans ces structures et on croirait que ça ne travaille pas l’esprit de nos concitoyens. Ce serait les prendre pour des imbéciles. Il y a de « grands élus » socialistes qui président des communautés urbaines, d’agglomération ou de communes et dont le premier président est UMP ou UDF !

Evidemment, parmi les explications, il y a la cascade d’alternances depuis 1981, la perte des repères classiques, le brouillage idéologique, la fin du communisme et donc de la peur qu’il suscitait chez certains électeurs, les contraintes que chacun imagine, qu’elles proviennent de nos engagements européens ou de la réalité du monde.

J’ajoute une réalité des gouvernements des 27 pays de l’Union européenne. Les socialistes, sociaux-démocrates ou travaillistes sont présents dans 14 d’entre eux. Ils gouvernent seuls dans trois : Royaume-Uni, Espagne, Portugal. Ils sont en coalition dans les onze autres ; avec des chrétiens-démocrates, des chrétiens sociaux, des sociaux-libéraux ou des libéraux : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Finlande, Hongrie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas. A ces neufs pays il faut ajouter les cas de Chypre et de l’Italie. Dans le premier pays il y a 5 ministres libéraux, 3 communistes, 2 socialistes. Dans le second la coalition de Romano Prodi va des centristes aux communistes."


Bayrou séduit au-delà des clivages habituels, parce qu'il correspond à une époque nouvelle et donc à une attente nouvelle.

18 mars 2007

Bayrou porte nos espoirs

Bayrou s'impose de plus en plus clairement comme l'homme de la situation, comme le seul qui puisse assurer le renouvellement et le rassemblement dont la France a besoin.
Aux ralliements officiels et argumentés des partis, comme le Parti Fédéraliste (Christian Chavrier en France, Michel Le Tallec en Bretagne), comme Cap 21 (Corine Lepage), comme Alternative libérale (Edouard Fillias en France, Xavier Châtellier en Bretagne), s'ajoutent des prises de position individuelles, également argumentées : celles du socialiste Jean Peyrelevade, celle d'Azouz Begag, celles de chiraquiens ou de villepinistes comme Christophe Carignano ou Jean-Claude Gruffaut du club Réforme et Modernité.
De plus en plus clairement, le choix Bayrou apparaît non comme un choix par défaut mais comme une adhésion mûrement réfléchie par des personnes qui attendent un réel changement et qui ont conscience que seul Bayrou peut porter ce changement.
L'homme séduit par son courage et son honnêteté.
Le projet convainc par son sérieux et son ambition.
Bayrou n'a pas fini de monter puisqu'il porte nos espoirs.

27 février 2007

La démocratie chrétienne en Bretagne

Article intéressant d'A. Le Bloas dans le Télégramme d'aujourd'hui 27 février sur la démocratie chrétienne en Bretagne.
Première remarque de David Bensoussan, historien de la politique : la démocratie chrétienne ne s'est jamais appelée ainsi et n'a jamais été un parti religieux mais inspiré par des valeurs catholiques.
Ses trois piliers en Bretagne ont été et demeurent l'Europe, les valeurs humanistes et la régionalisation.
Outre le rôle de l'engagement chrétien, D. Bensoussan évoque la volonté décentralisatrice et la méfiance à l'égard d'un Etat tout-puissant, en réaction, explique-t-il, aux excès des républicains laïcs et jacobins depuis le XIXème siècle jusqu'aux expulsions des congrégations religieuses.
Il poursuit : "Son attachement à la famille, à l'école libre et aux corps intermédiaires que sont les pouvoirs locaux, sa tendance à privilégier la tolérance, le dialogue et le respect de l'autre plutôt que la coercition ou la répression, ont valu au centre de trouver ici une terre d'élection."
Il explique ensuite comment cette sensibilité démocrate chrétienne s'est trouvée dépouillée à droite et à gauche et, après avoir évoqué Jean-Yves Le Drian (tendance JOC) passé au PS, il cite P. Méhaignerie qui a rallié l'UMP mais prétend toujours revendiquer une appartenance centriste. Celui-ci admet que l'UMP "ne reconnaît pas les courants" mais est content de réunir tous les quinze jours à 18h30 une quarantaine de parlementaires, dit-il.
Le seul qui assume pleinement son appartenance centriste, "pur produit de la démocratie chrétienne" selon le journaliste, est Jean-Yves Cozan qui, à la question sur l'UDF et Bayrou, répond crânement : "Oui, c'est elle qui incarne la sensibilité démocrate chrétienne, on peut lui reconnaître sa fidélité."

25 février 2007

BAYROU PRESIDENT

Le deuxième tour de l'élection virtuelle proposée chaque semaine sur le site www.votez2007.com a lieu le dimanche.
Si la place de second de Bayrou jeudi soir était une surprise (attendue),
sa victoire au second tour sur Sarkozy était prévisible.
Elle est remarquablement nette :
56,8 % pour Bayrou (8974 voix)
43,2 % pour Sarkozy (6824 voix)
Le nombre de participants est aussi le plus élevé depuis la mise en place du site : 19275 votants.
3477 personnes ont voté blanc.

23 février 2007

François Bayrou dans Ouest-France

Pour la première fois hier 22 février la photo de François Bayrou apparaît à la une du Ouest-France à la même échelle que celles de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal (Sarkozy en bleu, Royal en blanc et Bayrou en rouge, est-ce un message subliminal ?)
Et aujourd'hui 23 février, Jean-Yves Boulic lui accorde un éditorial - dont le titre cependant en dit long sur ses réserves : la résistible ascension de François Bayrou
Jean-Yves Boulic veut d'abord donner l'impression d'avoir compris François Bayrou qui a "réussi à imposer sa personnalité -solide caractère et simplicité- et deux ou trois idées (pluralisme, vérité, pacification de la vie politique)". Le journaliste souligne que "son idée d'un dépassement du clivage droite/gauche et la perspective d'un gouvernement d'union nationale trouve un bon écho dans l'opinion"
Mais J-Y Boulic assimile aussitôt "l'union nationale" à la cohabitation", ce qui est un contre-sens (volontaire ou involontaire ?). La cohabitation s'inscrit dans la logique binaire droite-gauche et est imposée au président quand le peuple refuse de lui accorder une majorité parlementaire. L'union nationale que propose Bayrou est au contraire fondée sur une majorité présidentielle au-delà des appartenances partisanes et elle permet au parlement élu sur un contrat de confiance de soutenir la politique mise en oeuvre par le gouvernement d'union.
JY Boulic explique ensuite à ses lecteurs que le choix binaire droite-gauche est "le plus simple" , "voire le plus approprié" et que Bayrou doit "semble-t-il" (JY Boulic se sent quand même obligé de moduler !) sa progression aux défaillances de la candidate socialiste.
Et il donne gentiment un conseil aux électeurs : "mais de là (...) à éliminer (...) la candidate de leur tradition ou préférence politique, il y a toute la marge de la solidarité et du remords de 2002 (l'élimination de Lionel Jospin)"
Information ? Analyse politique ?
Roland Godefroy en rajoute une couche en page France : " François Bayrou sur un petit nuage (...) mais tiendra-t-il ?" Et à la fin de l'article : "qu'il pense aussi à se munir d'un parachute".
Analyse politique ? Simple figure de style ?
Lui aussi veut sommer Bayrou de "choisir son camp", pire il l'accuse d'avoir "l'espoir de monnayer au mieux son capital" !
R. Godefroy n'a-t-il pas compris, ou feint-il de n'avoir pas compris, que Bayrou veut justement échapper à cette logique des "camps", qu'il travaille pour le pays, non pour un camp, pour la France et non pour lui-même ?
JY Boulic accuse F. Bayrou de "culpabiliser certains grands médias", de quels médias parle-t-il ?

22 février 2007

BAYROU AU DEUXIEME TOUR

Bayrou au deuxième tour, c'est sur www.votez2007.com

14 février 2007

Bayrou et l'Europe

Sur le discours européen de François BAYROU

Pierre Moscovici député socialiste au parlement européen, salue sur son blog moscovici.typepad.fr/blognational/2007/02/sur_le_discours.html
le discours de François Bayrou sur l'Europe :

"François BAYROU a présenté à Strasbourg, le 12 février, un très intéressant discours sur l'Europe. Quitte à surprendre en cette période électorale qui prête à la confrontation sans nuances, je veux marquer avec lui plusieurs convergences:
- je déplore, comme lui, que l'Europe soit trop absente de la campagne électorale. C'est la crainte que j'avais exprimée dans mon livre "l'Europe est morte, vive l'Europe", en soulignant le risque que la question européenne soit caricaturée ou escamotée, car trop complexe, trop clivante. Jusqu'à présent, ce pronostic n'a pas été démenti. J'observe avec plaisir que cette lacune s'estompe petit à petit, avec ce discours mais aussi avec la volonté de réorienter la construction européenne manifestée par Ségolène ROYAL à VILLEPINTE ou la visite de Nicolas SARKOZY à BERLIN, où sa proposition de "traité simplifié" semble avoir été fraîchement accueillie par Angela MERKEL. Il faut poursuivre dans cette voie.
- pourquoi faut-il, au contraire, mettre l'Europe au cœur du débat présidentiel? Parce que, comme l'indique François BAYROU, les grandes questions - économiques, sociales, énergétiques, environnementales, migratoires, politiques - qui assaillent la société française, qu'elles soient internes ou externes, ne peuvent trouver de solution qu'européenne. Le silence sur l'Europe n'est donc pas seulement une faute tactique, c'est un mensonge stratégique. Le risque à persister serait double : soit, au lendemain de l'élection, démentir des assertions trop vagues, soit mettre en œuvre un programme qui n'aurait pas été annoncé. Dans l'une ou l'autre situation, la fracture démocratique s'en trouverait aggravée.
- enfin, tournant le dos à l'approche fédéraliste un peu fondamentaliste qui caractérise parfois sa famille politique, François BAYROU se rend à des évidences plus nuancées, que pour ma part j'affirme depuis longtemps et que certains de ses amis, plus intégristes, m'ont reproché, notamment en tant que Président du Mouvement européen France. Qu'elle qu'ait été la qualité du traité constitutionnel, malgré les progrès qu'il représente, son rejet, plus que regrettable, obéissait à une forme de logique: une Europe illisible, avançant sans les citoyens, aux résultats insuffisants, ne pouvait convaincre. Il faudra, pour repartir, procéder autrement."


Certes, Pierre Moscovici marque des réserves par rapport à François Bayrou, il soutient par exemple l'adhésion de la Turquie à l'Europe, et il ne voit pas la nécessité ni de réécrire un nouveau traité plus court, plus compréhensible et offrant les garanties démocratiques que Bayrou juge nécessaires, ni d'organiser en France un nouveau référendum, mais, au total, il salue la vision européenne de Bayrou :

" François BAYROU aura donc le mérite de s'engager pour l'Europe: pour cela, il doit être salué."

Intéressant...

08 février 2007

La charte culturelle de Bretagne

"Le fait est qu'il n'y a aucune contradiction entre la volonté de vivre la culture bretonne et la conscience d'être pleinement Français"
Valéry Giscard d'Estaing, le 8 février...1977

Il y a 30 ans aujourd'hui était signée la charte culturelle de Bretagne, acquise de haute lutte :
"Le gouvernement, en réponse à un voeu exprimé par le conseil régional, est disposé à conclure avec les instances de la Région une charte culturelle destinée à favoriser le maintien des cultures bretonnes sous toutes leurs formes (...) Les traditions et les cultures de la Bretagne ne sont pas seulement du folklore, elles sont des manières de vivre quelque chose de différent dans un monde qui se banalise et dont l'âme se vide."
C'est alors qu'ont été créés les centres Amzer nevez et Ti Kendalc'h et, peu de temps après, l'Institut culturel de Bretagne. C'est à ce moment-là qu'a commencé à s'organiser l'enseignement en langue bretonne et les émissions en breton se sont (un peu !) développées.
C'est encore insuffisant et nous attendons en particulier que soit signée la charte européenne en faveur des langues régionales. Mais il ne faut pas renoncer.

Il y a encore du travail à faire en matière de décentralisation, à nous de nous y atteler...

07 février 2007

Il faut que cela change !

On se plaît raconter comment Chirac a préféré faire élire Mitterrand contre Giscard dans l'espoir d'être lui-même élu la fois suivante.
Mitterrand l'avait fait avant lui.
Supprimer celui dont on pourrait être proche pour vaincre seul ensuite celui dont on convoite le poste... C'est ainsi que PS et UMP se partagent alternativement le pouvoir, un pouvoir qu'ils ne conçoivent que comme absolu.

Il peut se passer la même chose dans une commune : faire perdre son camp plutôt que de ne pas en être à la tête. Non pas se proposer mais s'imposer comme seul candidat de l'alternance.
Voilà où mène le goût du pouvoir : le but 1er n'y est pas d'agir pour le bien du pays ou de la cité, mais "d'exercer le pouvoir", passion étrange, maladie de la démocratie...

Pour servir ces ambitions se met en place la machine de guerre.
C'est l'UMP actuelle qui refuse tout débat interne et supprime peu à peu toutes les têtes qui dépassent au profit de l'élection d'un seul.
C'est le candidat autoproclamé à la mairie qui prétend disqualifier toute réflexion, et même interdire toute réunion, en dehors de sa petite équipe.
Etonnantes machines de guerre...

Et pour cela, prétendre faire jouer ses réseaux, promettre des postes, au gouvernement ou au conseil municipal, mais aussi dans différents services de l'Etat ou de la mairie. Et puis monnayer des avantages, menacer de sombres révélations, voire faire planer quelques doutes sur telle ou telle demande de logement, de place en crèche ou en maison de retraite...
Méthodes détestables...

Pourtant ce sont ceux-là même qui veulent faire la leçon et qui osent se référer doctement au "vote utile", au "pacte républicain"...

Il faut que cela change !

Union

Bayrou est l'un des seuls à parler de rassemblement, d'union nationale.
Et il est le seul aussi pour qui union ne signifie pas négation des différences.

Pour s'unir, il faut être plusieurs et il faut être différents ; c'est une évidence autant physique et chimique que sociale ou psychologique. Sans quoi on parle d'assimilation, quand un corps mange l'autre, qu'il l'engloutit, le fait disparaître en tant que tel.

Cette notion de l'union dans le respect des différences est essentielle à la démocratie, à tous les niveaux, au parlement comme aux conseils régional ou municipal.

Et pour cela il faut que les différences puissent s'exprimer et qu'elles puissent être représentées.
Rien n'est plus préjudiciable à la démocratie, locale ou nationale, que l'intimidation ou le chantage, sous toutes ses formes. Chercher à obtenir qu'une liste ou un parti ne se présente pas à des élections, quelles qu'elles soient, est parfaitement antidémocratique, serait-ce au nom du "pacte républicain".

Toutes les convictions doivent pouvoir être exprimées sans être raillées au nom de soi-disant compétences ou bien pensance, c'est le principe de la démocratie.
Et toutes doivent pouvoir être proposées au choix des électeurs,
c'est le principe de la démocratie.

Alors, ensuite, selon la représentativité de chacun, le rassemblement est nécessaire pour mettre en oeuvre une politique constructive, respectueuse des uns et des autres.

06 février 2007

Le parti fédéraliste rejoint François Bayrou

Christian Chavrier, président du Parti fédéraliste, a annoncé lundi son retrait de la course à l'élection présidentielle. "Ce ralliement de conviction, d'adhésion et de responsabilité fait suite à plusieurs semaines de discussions", indique M. Chavrier dans un communiqué. Selon lui, "François Bayrou est le candidat le mieux placé pour promouvoir les valeurs du fédéralisme européen et prôner une régionalisation cohérente et pertinente pour la France, deux axes prioritaires du Parti fédéraliste". "Le vote centriste est un vote constructif et rassembleur, qui ancrera résolument la France en Europe...

Christian Chavrier se présente comme au sevice d'un engagement humaniste et il définit son credo ainsi : dignité humaine ; respect des identités et du "vivre ensemble" ; droits de l'homme, et surtout devoirs de l'homme envers ses semblables, les générations futures ainsi que notre belle planète.
Il est séduit par de nombreux autres engagements, comme l'exercice de la citoyenneté, la construction européenne, la solidarité, la maîtrise de la mondialisation ou encore le décollage du continent africain.

"Il faut écouter, convaincre, souvent s'opposer mais toujours proposer."
Cet engagement au service de l'homme, il le concrétise en politique, même s'il revendique "ne pas être coopté, héritier, énarque, sorti de Sciences Po ou du sérail". Il combat avec fermeté les idées extrémistes. Il s'est toujours senti "euro-citoyen du monde", que ce soit en France ou à l'étranger.

Il croit profondément aux principes du fédéralisme, non de manière dogmatique mais de façon pragmatique, comme étant le seul outil efficace au service de nos régions, de la France et de l'Europe.
Comme beaucoup de Français, Christian Chavrier ne se reconnaît pas dans l'offre des principales formations politiques. C'est pourquoi il a choisi de rejoindre le Parti Fédéraliste, créé en 1998 pour répondre aux carences de ces partis dans la prise en compte des préoccupations des citoyens, parce que l'Etat central a fait la preuve de son incapacité à se réformer et à donner la parole à ses territoires, parce que le "modèle français" est loin d'en être un sur le plan institutionnel, parce que l'Etat central ne serait pas ce qu'il est si les partis nationaux, "les grands partis" comme disent les médias, n'oubliaient pas que la France ne se résume pas à Paris mais que sa richesse réside d'abord dans la diversité et le dynamisme de ses Régions.

Christian Chavrier et la nouvelle équipe dirigeante du Parti Fédéraliste souhaitent poursuivre le travail engagé avec d'autres formations politiques (Génération Écologie, Collectif des Démocrates Handicapés, Vaincre le Chômage, etc.)
Le nouveau président du Parti Fédéraliste a rappelé ses objectifs fondamentaux : une France fédérale dans une Europe fédérale ; le renouveau démocratique, respectueux du principe de subsidiarité ; l'équilibre entre l'exigence de justice sociale et le désir de liberté, plaçant enfin l'homme et son environnement au centre des enjeux politiques. Christian Chavrier se définit lui-même comme "centriste indépendant".

Le Parti fédéraliste souhaite répartir harmonieusement les compétences, donc les pouvoirs et responsabilités, entre l'Europe, la France et les Régions en respectant un seul critère : celui du meilleur service aux citoyens.
Le Parti fédéraliste se veut en outre engagé dans la construction européenne.
Il milite pour l'avènement d'une Europe Fédérale proche de ses habitants, construite sur la base de la subsidiarité et libérée des petits arrangements entre Etats qui la paralysent actuellement.

Ceux qui souhaitent une Bretagne forte dans une Europe forte ne peuvent que se reconnaître dans les propositions du parti fédéraliste et se réjouir de son ralliement à François Bayrou

Le représentant du parti fédéraliste en Bretagne est Michel Le Tallec.

Le double discours de Sarkozy

Avez-vous regardé Sarkozy à la télé hier soir ?

J'ai été frappée par le fait qu'il tente de reprendre de nombreuses expressions et attitudes de François Bayrou, écoute, respect, désir de défendre la liberté et d'oeuvrer pour le rassemblement... Il a presque réussi à donner une image de démocrate et même de modéré.
Pourtant certaines expressions le trahissent. C'est ce que Lilian Thuram a ressenti et qu'il a bien analysé quand il a dit que Sarkozy voulait donner l'impression d'être ouvert à la discussion mais laissait échapper des amalgames qui reflètent sa véritable pensée : en l'occurrence, le fait qu'il a malgré tout tendance à juger les personnes sur leur couleur et non sur leur comportement.

Ce n'est pas tant la teneur des propos de Sarkozy que je lui reprocherais que le principe même de ce double discours. Qu'il assume ce qu'il est, cela pourrait d'ailleurs le faire élire, mais pourquoi se cacher derrière ce vernis de bienveillance qui craquelle sans cesse ?

Quelques remarques sur des propos qu'il a tenus hier soir et qui trahissent à la fois son ignorance de bien des situations et ses préjugés. Sarkozy, malgré toute son intelligence et sa bonne volonté, à du mal à se mettre vraiment à la place des autres, il n'imagine pas leur vie de l'intérieur. Il a l'assurance de ceux qui ont eu la volonté de réussir et croient ne le devoir qu'à leur mérite.

- sur les "paysans", il emploie le terme remis à l'honneur par la Confédération, mais il y associe tous les poncifs éculés : à propos de la promotion sociale, il feint de s'indigner de l'impossibilité pour un fils de paysan (il a aussi cité les fils d'ouvriers, en fait il voulait un rythme de phrase un peu populaire) de ne pas avoir d'autre choix possible qu'être à son tour paysan. Eh bien non, c'est même l'inverse ! Il est devenu très difficile pour un jeune de reprendre l'exploitation, même quand ses parents étaient propriétaires. Les jeunes sont victimes d'une part de règlementations, de primes et de sanctions absurdes qui rendent le métier de moins en moins attractif et d'autre part d'une pression foncière qui le rend de moins en moins rentable. A quand une vraie politique agricole ?

- sur les handicapés, Sarkozy prétend leur faciliter l'accès à l'école, décision dont il s'honorerait, mais la raison qu'il donne le discrédite : cela montrerait aux autres enfants la chance qu'ils ont ! Comme il se trahit lui-même et comme il adopte en réalité, sans même s'en rendre compte, le regard dévalorisant de la société actuelle en France sur les handicapés. Aujourd'hui, avec tous les "progrès" de la science, on ne laisserait même pas naître des personnes comme Mozart, Einstein, Petrucciani (voir l'entretien sur l'eugénisme du Professeur Sicard dans Le Monde du 4-5 février).
A quand une vraie politique pour les handicapés ?

- sur les musulmans qui soi-disant égorgeraient leur mouton dans la baignoire de leur appartement ! image facile et tellement peu conforme à la réalité. Comment, à un tel niveau, un homme politique peut-il s'exprimer ainsi ?

Il y a bien deux discours chez M. Sarkozy, qui ne peuvent tous deux être sincères.
On peut apprécier le courage et l'énergie de Nicolas Sarkozy, on peut partager certains de ses points de vue, mais je déplore le fait que de plus en plus de ses propos correspondent à ce qu'il pense devoir dire et non plus à ce qu'il pense réellement.

Dès lors, quelle confiance lui accorder ?

04 février 2007

Une UDF forte

"J'ai toujours pensé qu'une UDF forte avait vocation à être une force d'équilibre entre les dérives dangereuses de la gauche ou les attitudes excessives de la droite."
Raymond Barre, JDD, 4 février 2007.

Les Verts se rebiffent !

Nouvelle victime de "l'alliance électorale" :

Les Verts accepteraient de renoncer à présenter des candidats partout aux législatives et donc à faire ouvertement campagne pour défendre leurs idées
si le PS leur accordait 35 circonscriptions.
-Qu'en pensent les électeurs des circonscriptions concernées, qu'ils soient socialistes ou écologistes ?
(d'où l'intérêt de la proportionnelle aux législatives, que défend l'UDF...)
-D'ailleurs au nom de quoi les écolos seraient-ils forcément de gauche ?

Mais le PS n'est prêt à lâcher que 20 circonscriptions, pas toutes gagnables, la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot menace donc de rompre les accords.

Voilà une illustration des limites du marchandage électoral...

Les alliances de gouvernement doivent se faire après les élections, pas avant,
et elles doivent se faire sur des idées, pas sur des sièges.

03 février 2007

UDF : libérer et animer le débat

La logique de l'UMP et du PS est de supprimer le débat.
Supprimer la liberté de penser, de s'exprimer et de voter en dehors d'eux.

L'UMP a d'abord cherché à engloutir l'UDF et il s'en est fallu de peu que cela n'aboutisse. Depuis, l'appareil s'est mis en ordre de bataille et tous rentrent dans le rang ou disparaissent : évanoui Pierre Méhaignerie, avalée Christine Boutin, bâillonnée Michèle Alliot-Marie, dehors Nicolas Dupont-Aignan... Et entre chiraquiens, villepinistes et sarkozystes, on négociera âprement un accord non sur une majorité d'idées mais sur une répartition de postes. Avec les têtes qui tombent, ce sont des voix qui disparaissent du débat.

Au PS pareil : Ségolène Royal a réussi à faire totalement disparaître du débat la gauche de Laurent Fabius et la social-démocratie de Dominique Strauss-Kahn ; le PS a réussi à acheter le ralliement de Jean-Pierre Chevènement, celui de Christine Taubira ; et François Hollande n'aura de cesse, au nom du fameux vote utile, de supprimer du paysage Laguiller, Besancenot, Buffet et même Bové.

Promettre des postes pour obtenir le silence.
Cela marche souvent, à l'échelle nationale comme à l'échelle locale : on se partage des circonscriptions, on se promet des postes d'adjoints (au ministère ou à la mairie) et on réussit à supprimer le débat et le choix du vote.

C'est pourtant pendant la campagne que doivent s'affronter et se confronter les idées et les convictions.
Il sera temps ensuite, quand les électeurs auront choisi (à condition qu'ils aient pu voter pour leur candidat) de se mettre d'accord dans la mise en oeuvre des projets pour respecter au mieux les points de vue et les sensibilités.

La logique de l'UDF est de libérer et d'animer le débat démocratique,
d'écouter et non de faire taire,
de permettre les conditions d'un vrai débat sur les idées, en vue de rassembler largement.

Bayrou propose un projet pour la France et, à la base de ce projet, il propose de restaurer une réelle démocratie.

01 février 2007

L'UDF est au centre

L'UDF est au centre.
Cela semble difficile à admettre, apparemment,
du moins pour les journalistes et les politiciens,
au niveau local comme au niveau national.
Pourtant c'est une position qui répond à une attente dans la population,
parce que c'est une position qui correspond à une démarche raisonnable et constructive.
Les professionnels de la politique préfèrent se satisfaire d'une bipolarisation qui leur assure, à peu près une fois sur deux, l'exercice d'un pouvoir sans partage et, surtout, qui leur permet, faute d'arguments valables ou de propositions novatrices,
au moins de pouvoir critiquer ce que fait l'autre.
Et ils sont forts à ce jeu-là, à gauche comme à droite.
L'UDF est au centre.
L'UDF ne se positionne pas par rapport à la gauche ou à la droite,
mais par rapport à la réalité des faits et à des valeurs humaines.
Ces valeurs sont celles de l'humanisme et mettent l'être humain au coeur de tout projet.
L'UDF se situe au centre parce que, pour ses militants,
c'est l'être humain qui doit être au centre de toute décision.

20 janvier 2007

Respecter les croyants

Il semble de bon ton chez les socialistes du Morbihan de railler le sentiment religieux.
Même Jean-Yves Le Drian y est allé de sa petite plaisanterie grivoise contre l'abbé Laudrin lors de la visite de François Hollande à Pontivy le 15 janvier.
C'est facile et cela fait rire, dans des milieux où l'intolérance religieuse fait souvent partie intégrante de l'engagement politique.
Je ne dirais pas que cela m'étonne vraiment, même de Jean-Yves Le Drian, malheureusement. Mais c'est quand même décevant et, je dirais même, blessant pour les croyants.
Il me semble que quelqu'un qui prétend assumer des responsabilités politiques devrait prendre à coeur de respecter les convictions de chacun.

07 janvier 2007

La liberté des blogs

Dans Le Monde du 4 janvier, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach s'inquiétait publiquement et quelque peu naïvement, comme de nombreux journalistes, de l'avenir de la presse à l'heure d'Internet.
Cela fait un moment que les journaux nationaux et régionaux craignent de perdre à la fois leur "pouvoir" et leur gagne-pain.
Ainsi, à la dernière fête de l'Humanité à Lorient, le parti communiste a réussi à séduire nos deux quotidiens locaux Ouest-France et Le Télégramme en les invitant à une table ronde sur l'avenir de la presse et en exigeant une augmentation et une obligation des subventions pour la presse.
Au nom de quoi ? De la liberté de l'information ? Le problème pour les médias, c'est qu'internet a justement libéré l'information du contrôle de la presse. Sur internet, le débat d'opinion demeure, les convictions peuvent être exprimées, débattues, contredites, et les arguments, preuves et sources diverses peuvent être fournis en un clic. Mais l'information n'est plus triée, policée, interprétée à la source. Finie la manipulation par médias interposée. Et on ne pourra pas revenir en arrière.
Sylvain Attal répond à Elkabbach le 6 janvier dans le même journal :"l'avenir du métier de journaliste à l'ère du Web participatif". Voici quelques-uns de ses propos :
"Qu'on le veuille ou non, le temps où une petite élite journalistique décidait de ce qui se dit et ne se dit pas, et de qui a le droit de le dire, est déjà révolu."(...)
"L'une des raisons pour lesquelles la France compte un tel nombre de blogs - et probablement davantage qu'aux Etats-Unis si on le rapporte au nombre d'habitants - s'explique par la déception des citoyens vis-à-vis des médias dominants. Davantage que d'une évolution du journalisme, il s'agit plutôt d'un retour aux sources, avec des moyens artisanaux. Les blogs permettent, pour un coût quasi nul, de s'adresser à un large public devant lequel notre responsabilité personnelle est engagée. Sur Internet, comme chacun le sait, le 'pire' côtoie le meilleur. Mais, après tout, ce n'est pas le privilège des blogs !"
"Il faut parfois aller chercher dans des journaux étrangers des informations sur notre propre vie politique !"(...) "C'est ce que le public reproche aux journalistes français en se tournant vers Internet, où il a l'impression qu'en tout cas, même s'il peut être abusé, on ne lui cache rien. A lui d'apprendre à faire le tri, ou à qui s'adresser pour l'aider à le faire."

Il est fort significatif que la campagne de Bayrou se fasse plus sur les blogs que dans les médias.
On ne peut pas acheter les internautes.

05 janvier 2007

Voeux pour l'Europe

Ni Ségolène Royal, ni Nicolas Sarkozy n'ont mentionné l'Europe dans leurs voeux.
Révélateur.
Mais tout de même inquiétant de la part de candidats à la présidence de la république française.
Plus étonnant et plus décevant, Dominique Voynet n'y a pas pensé non plus.

01 janvier 2007

Bonne Année à tous !