Perag taùein bepred, pen dé er wirioné ?

27 octobre 2013

En lisant Roland Le Sauce...

"celles et ceux qui ont été portés au pouvoir l’an dernier" n'ont jamais espéré "changer cette société ultralibérale qui donne à vomir", ils la servent et ils se servent. N'avez-vous pas compris qu'ils sont les mêmes ? Vous y croyez encore à la sincérité des socialistes ? Et de leurs acolytes d'EELV ? Ils se conduisent en patrons et se croient les patrons (à la seule différence qu'ils n'ont jamais bossé pour gagner leur vie et qu'ils n'ont fait que se servir sur les autres) Patrons dictateurs, ils jugent, décrètent, interdisent, toujours dans leur posture détestable et arrogante de donneurs d'ordres et de détenteurs de l'autorité morale. Qu'est-ce qui les différencie d'un Umpiste ? Rien, si ce n'est peut-être la jalousie qu'ils ont gardée chevillée au corps. Vous regrettez la solidarité d'hier ? Vous l'appelez solidarité ouvrière ? N'avez-vous jamais réalisé que cette solidarité était un reste de la civilisation chrétienne, des mouvements d'Eglise, de la famille traditionnelle ? N'avez-vous jamais réalisé qu'en s'acharnant contre toutes les communautés, contre l'Eglise catholique d'abord, et avec combien de haine, contre la famille depuis des années et jusqu'à tenter de détruire le couple et la filiation, en niant les dernières solidarités naturelles et les dernières communautés humaines, en promouvant la mobilité et la modernité, en supprimant les langues et toutes les cultures régionales, les modes de vie traditionnels, il ne s'agissait que de rendre la main d'oeuvre interchangeable, malléable et sans recours ? Les socialistes s'y sont appliqués autant que les Umpistes - et de manière plus indigne, parce qu'ils l'ont fait hypocritement, en roulant les plus pauvres, les plus naïfs. Ils se sont rempli les poches en affichant une bonne conscience à vomir, comme vous dites. Vous ne voyez pas qu'en autorisant et en promouvant au nom d'une soi-disant liberté individuelle le travail du dimanche, le travail de nuit pour les femmes, pourquoi pas pour les enfants, et tous au même salaire bientôt, puisque tout est relatif, puisque les salariés sont changeables et jetables à merci, puisque les vieux qui reviennent trop cher et les enfants qui présenteraient mal, on peut, que dis-je, on doit les supprimer, ou en faire des banques à organes ! N'avez-vous pas compris que toutes leurs réformes "sociétales" comme ils disent, sont l'inverse des lois sociales qui avaient pour but de faire vivre ensemble des gens différents sans réduire leur valeur humaine à leur valeur marchande ? C'est pourtant évident !!! L'homme est sacré pour vous n'est-ce pas ? Ils s'en rient ! L'homme était sacré quand il était à l'image de Dieu, ce n'est plus dans la devise républicaine socialiste. Vous aimez vos enfants et vous êtes aussi prêt à aider ceux des autres ? C'est complètement dépassé ! L'amour n'est pas coté en bourse, l'amour n'a aucun rôle à tenir dans la nouvelle école républicaine et laïque qui formera les citoyens lobotomisés de la machine financière internationale. La voilà leur lutte finale ! Heureuse, quand même, que vous soyez indigné... Moi aussi, je suis indignée...

01 octobre 2013

un centre fort

J'aime les hommes, et les femmes, qui assument, qui n'esquivent pas, qui ne se défilent pas, les caractères entiers… On dit des centristes qu'ils ne "savent pas où ils sont". Je sais très bien où je suis. La nature du centre, ce n'est pas l'entre deux chaises. La nature du centre, c'est d'être une résistance à la stupide bipolarisation. La nature du centre, c'est de dépasser et de surmonter les antagonismes, les rivalités et les haines, pour inventer la coopération entre partenaires. C'est pourquoi le projet européen a été inventé par cette famille du centre en Europe, particulièrement en France et en Allemagne. … Il n'y a qu'un travers qui compromette la force et la reconnaissance du centre : c'est le refus du risque, l'incapacité à choisir, la peur de déplaire, le conformisme tiède. Si le centre est tiède, il est mort.
De la vérité en politique, François Bayrou, pp. 97-98.

26 mars 2010

L'avis d'un citoyen ordinaire sur le militantisme, le MoDem et Bayrou

J'ai relevé sur le blog de l'hérétique un commentaire qui m'évitera de me creuser la tête pour mon billet du mois :

J'ai relevé, lors d'un échange sur un blogue, un commentaire d'un citoyen non-engagé qui vaut le détour. Pour éviter qu'il soit perdu et/ou ignoré, je le publie in extenso ici (cool, pas besoin de me creuser la tête pour mon billet du jour !). Cela ne va pas plaire à tout le monde, évidemment, mais moi, ça m'a bien fait rigoler au moins pour le début, et pour le reste, l'analyse tient la route...

Le problème majeur du « militant » de base (surtout quand il n’a pas 10 ans de militantisme derrière lui) est qu’il possède assez rarement le sens de la stratégie politique globale (De Gaulle en parlait très bien) et qu’il pense « étroit », en clair uniquement à son parti… il oublie un détail important, le leader ne parle pas au militant mais aux citoyens (d’un segment bien plus large et d’un état d’esprit tout autre)

Le militant est souvent incapable de saisir le corps électoral dans sa globalité, les forces qui le traversent et le lien irrationnel mais profond qui motive ses choix politiques.

Le Militant milite, colle, organise, transmet, passe, téléphone, rend compte, essaye de se faire bien voir, propose des trucs et j’en passe mais il a le nez collé au guidon.

Exactement ce que le leader politique ne doit pas faire ni chercher à comprendre tant son rôle n’est pas de parler à ses militants mais aux « citoyens » (tout les citoyens) ou au pays si l’on préfère. Dans un restaurant le chef pense d’abord à ses clients pas d’abord à ses cuisiniers pour faire la carte.

Le Militant est indispensable, utile et précieux, il doit certes rester motivé quoiqu’il arrive tels les fidèles aides de camps ou les escortes dans un bataillon d’infanterie mais il ne peut y avoir qu’un seul général et il est pour le moins inutile et malvenu que tout le monde se mette à penser à sa place voir à caqueter pendant la bataille.. la grande bataille.

Or la grande (et unique) bataille pour FB ne peut être que la présidentielle et pour une raison simple : en France pour des raisons claires et voulues par l’architecte de la 5eme république, le Général de Gaulle lui même (qui détestait les partis – je le comprends) les élections intermédiaires n’ont aucun impact sur le destin du pays.

Pourquoi le Modem se plante-il ? cela n’a rien à voir avec sa stratégie, ni F Bayrou ou le rôle des militants mais parce qu’il n’est pas encore enraciné dans le pays et pour cause….

Pour qu’il le soit il faudra d’abord que FB soit élu Président (à la seconde même les hordes d’élus godillots l’ayant déserté ou jamais rejoint se précipiteront pour demander à arborer ses couleurs lors des législatives, c’est un classique).

Pourquoi ? En France les députés établis et de notoriété sont souvent des professionnels (il payent leur facture avec la politique) pas question qu’ils prennent le risque de perdre la prochaine… voila pourquoi autant de beau monde qui pense comme FB, le dit en aparté (lui dit même) ne le rejoindra qu’après une victoire.

C’est ingrat mais c’est le système le refuser c’est nier la structure actuel de notre pays, c’est nier la réalité et c’est inutile de se la raconter idéaliste ou je ne sais quoi car cela n’y changera rien.

Bref le militant milite et fait remonter des informations mais tout les militants ne peuvent être assurés d’être entendus, compris ou même simplement suivi par le chef… c’est comme cela dans toutes les organisations du monde..

Pour avoir observé avec amusement et parfois stupéfaction les réactions des « militants » du Modem sur le net tout au long de ces 3 dernières années (mais on retrouve le même comportement et les mêmes symptômes autour de Ségolène Royal et d’Europe Ecologie pour les mêmes raisons), Beaucoup de militants étaient des « bleus » voir des « fans » recrutés dans la ferveur de la campagne 2007 et n’ayant aucune expérience de la politique et des appareils.

Le syndrome est le même, les fans d’un jour se retournent et deviennent des tireurs à vue plein de morgue et de frustration pour une raison simple… ils ne savaient pas que être militant c’est cela, surtout dans une structure sans un nombreux personnel intermédiaire d’autorité. (au PS ou à l’UMP on monte trois niveaux et on tombe sur un notable connu dans sa région tout en étant encore à 3 ou 4 niveaux du leader, cela permet de contenir et de calmer les ardeurs).

Au Modem c’est comme si dans une armée le soldat de base ou le caporal étaient à 3 ou 4 niveaux du général 5 étoiles ce serait intenable… tout le monde irait de son avis et de ses « idées » absolument inutiles a 99,99% du temps… (si chaque soldat donnait ses idées l’armée n’irait nulle part).

Bref les jeunes structures politiques surtout quand celles ci se retrouvent comme le Modem avec autant de monde en aussi peu de temps sont dépassées (cela ne risque pas d’arriver à Debout la république ou ils sont 5000 max) et avec le vecteur internet qui n’est qu’un amplificateur de « bar du coin » tout devient n’importe quoi… les frustrés (légitimes ou non) se retrouvent, se coagulent, se montent la tête, se donnent des airs bref c’est du n’importe quoi et c’est surtout à 10 000 lieux de permettre une nécessaire discipline dans un parti comme dans tout autre type de structures. Surtout quand on vise la présidentielle, au moment de la bataille il ne faudra que des « commandos » qui ne se posent pas de questions stratégiques (hormis le premier cercle logique mais réduit des conseillers) mais des têtes brûlées qui foncent dans le tas…. c’est pourquoi à chaque départ du Modem je me dit que c’est une bonne nouvelle, « encore un qui n’avait pas l’étoffe ».

Avec Internet les jeunes militants brûlent souvent ce que l’on a adoré dans la ferveur de la campagne, C’est comme ces fans des « chanteurs » de la starac qui se ruent par milliers en quelques jours dans les forums de fans au début du jeu télévisé et qui se retournent violemment contre leur « idole » si celle ci ne devient pas une star tout de suite après la fin de l’émission et ne consacre pas d' heures à répondre à toutes leur doléances sur le site… pour avoir étudié ce drôle de phénomène je peux dire que ce qui se passe au Modem (et ailleurs) est du même tonneau. Des réactions immatures de fans déçus. Heureusement que tout le monde ne réagit pas ainsi et que certains acceptent les règles du jeu frustrantes de la politique de terrain motivés par la seule force de leur convictions profondes qui permettent l’abnégation. je ne parle évidemment pas des trahisons d’élus pour « rejoindre une place au chaud et toucher le salaire » c’est une autre histoire… ils ont une maison à payer, une femme et des enfants, des frais de dentistes comme tout le monde… voir une piscine à faire nettoyer. On ne peut leur en vouloir même si on aimerait bien que les politiques ne soient pas comme cela.

Un mot sur FB. Il a bien des défauts.

à commencer par une « grosse tête de mule », un entêtement insupportable et une haute opinion de sa démarche frisant la mégalomanie mais ce sont des conditions « in-dis-pen-sables » en politique (vous devriez plus souvent lire les portraits d’hommes politiques d’envergures). Il parle trop longtemps en tribune, s’arrête en plein discours au moindre bruit (ce qui casse le rythme), emploie trop souvent le « je » et pas assez le « les français ») et en littéraire accorde trop peu d’importance au « concept rapide’ (un concept rapide c’est « travailler plus pour gagner plus » par exemple) c’est pourquoi malgré le programme du Modem les médias et les citoyens pensaient qu’il n’avait pas de programme, plus personne ne prend le temps de lire… le programme de sarko était pour des millions de gens « travaillez plus pour gagner plus ».

Mais il a des qualités rares, voire en cette période de médiocrité politique quasiment uniques…

1) sa stratégie est la bonne c’est pour moi une certitude.

- 71% des français ne croient plus ni au PS ni en l’UMP
- 63% sont en rupture à la lueur de la dernière régionales (50% d’abstentions + 3% de bulletins blancs + 10% de vote FN en moyenne nationale)
- Bayrou sera lors du 1er tour 2012 le seul candidat de rupture avec Marine Le Pen. Or Marine Le Pen ne peut gagner au second tour.. il ne faut pas prendre les citoyens qui se taisent et en ont marre « que » pour des abrutis… Bayrou sera le vote logique de l’explosion.

2) Le modem n’a rien à voir avec le lien qu’il a tissé avec un socle de citoyens profond (non encartés pour la plupart) comme le prouve son niveau dans les sondages quasiment inchangé depuis 3 ans (entre 10% et 14% d’intentions de vote au premier tour quand le modem pèse entre 4,7 et 8%) cela malgré les multiples trahisons des « mangeurs de soupe » comme des « ex fans frustrés ou des militants découragés par la traversé du désert (dont les vôtres mais celles ci ne sont pas les plus importantes sauf votre respect), malgré le canardages non stop des deux « grosses baraques à planqués » que sont le PS et l’UMP, et des médias goguenards car si attaché au clivage gauche droite (car ils en croquent et les journalistes ne peuvent trahir leur chef qui lui même est à la solde des actionnaires généralement en cheville avec le PS ou l’UMP).

malgré tout cela et malgré vous Bayrou est toujours debout et en piste, ce que fait Béarnais est tout simplement énorme.

Surtout il arrivera sur la ligne de départ de la campagne 2012 avec une image de « sniper », de « non vendu », de têtu, de politique qui croit vraiment en ses valeurs et qui aura traversé tout les déserts par fidélité en son idée de la France, de celui qui a dit NON au PS et a l’UMP……et cela n’aura pas de prix en 2012.

Sans parler que son positionnement sera un « attrape citoyen en rupture » idéal, Bayrou a réussi l’impossible il est devenu « poreux » aussi bien auprès des citoyens (pas des militants ce ne sont pas eux qui font l’élection et pour cause ils sont 30 000 quand il y a 25 millions d’électeurs) de centre gauche que de centre droit. Un exploit pour un ex UDF.

Dernier point Europe Ecologie est un leurre, aucun présidentiable, un parti déjà fracturé en deux (aile verte issue de la gauche tradi, aile libérale pro Dany). Duflot ne pèse que 5% dans les intentions de vote 2012 (elle fera 8% max) bref elle finira dissoute dans une union PS pour éviter l’humiliation.

Et Dany qui est tout sauf un c… sur le plan tactique va tenter de se vendre cher au PS (surtout aux strauss Kahniens bref à Aubry).

Voilà toutes ces petites choses auxquels ne pensent pas toujours les militants, la stratégie globale. Qui n’a que peu à voir avec la cuisine locale, la place de Durand sur la liste truc la brillante idée de Dupont ou le collage des affiches.

Celle de Bayrou est limpide (autant que perfide et risquée mais elle est brillante) je l’étudie depuis au moins 2002, même si elle s’est affinée depuis 2005 ou 2006. Il connait bien le pays profond c’est son atout, il sait que le virage libéral trop clinquant pris par l’UMP à partir de 2002 depuis la prise de pouvoir de Sarkozy au sein du parti était incompatible avec le fond du pays (conservateur – catho modéré), il sait que la France est une vieille fille qui n’aime pas les parvenus et les jeunes loups qui s’affichent, il sait que c’est un pays des mots et de la terre, il sait que le PS est en bout de course et fracturé depuis le référendum sur la constitution Européenne, il sait beaucoup plus de choses que bien des observateurs parisiens…
mieux que cela… il le sent. Et c’est le meilleur type de leader, il gouverne avec sa relation « tripale » au fond du pays… c’est ce qui sera payant.

c’est aussi pour cela qu’il est tant canardé et qu’il fait aussi peur à Sarkoland (« je préfère affronter Royal que bayrou au second tour » avait confié NS quelques semaines avant 2007, logique il aurait été carbonisé).

Mais nous verrons bien en 2012, tiens je prends rendez vous pour mi mars si le béarnais n’est pas à 16% à ce moment là alors je me serais planté… mais n’oubliez pas qu’il est le seul a avoir deux fois déjoué les pronostics…

en 2002 il commençait sa campagne a 2% pour finir a 6%
en 2007 il commençait sa campagne a 7% pour finir a 18%

cette fois il commencera à entre 10% et 14% :)

14 mars 2010

Résultats élections régionales 14 mars 2010

Région Bretagne B4 - - 1270 communes reçues sur 1270

Nombre

% inscrits

Inscrits

2284184

Abstentions

1167638

51.12

Votants

1116546

48.88

Blancs

39900

3.57

Exprimés

1076646

96.43

Liste conduite par

Voix

% exprimés

Jean-Yves Le Drian (La Bretagne solidaire, créative et responsable - PS)

399739

37.13

Bernadette Malgorn (Majorité présidentielle)

256053

23.78

Guy Hascoët (Europe écologie Bretagne)

130183

12.09

Jean-Paul Félix (Bretagne Le Pen 2010 - FN)

66907

6.21

Bruno Joncour (Mouvememt démocrate - MoDem)

57799

5.37

Christian Troadec (Nous te ferons Bretagne - DVG )

46730

4.34

Gérard Perron (Ensemble pour une Bretagne à gauche, solidaire, écologique et citoyenne)

37550

3.49

Charles Laot (Terres de Bretagne)

28962

2.69

Laurence de Bouard (Vraiment à gauche, unitaire, anticapitaliste pour une écologie radicale - NPA)

26741

2.48

Valérie Hamon (Lutte Ouvrière soutenue par Arlette Laguiller - LO)

15831

1.47

Alexandre Noury (Bretagne phare du nouveau monde - DVD)

10151

0.94


Morbihan - Résultat complet

Nombre

% inscrits

Inscrits

541788

Abstentions

278350

51.38

Votants

263438

48.62

Blancs

9945

3.78

Exprimés

253493

96.22

Liste conduite par

Voix

% exprimés

Jean-Yves Le Drian (La Bretagne solidaire, créative et responsable - PS)

94982

37.47

Bernadette Malgorn (Majorité présidentielle)

63941

25.22

Guy Hascoët (Europe écologie Bretagne)

28646

11.30

Jean-Paul Félix (Bretagne Le Pen 2010 - FN)

19859

7.83

Gérard Perron (Ensemble pour une Bretagne à gauche, solidaire, écologique et citoyenne)

10521

4.15

Bruno Joncour (Mouvememt démocrate - MoDem)

10305

4.07

Christian Troadec (Nous te ferons Bretagne - DVG )

8886

3.51

Charles Laot (Terres de Bretagne)

5737

2.26

Laurence de Bouard (Vraiment à gauche, unitaire, anticapitaliste pour une écologie radicale - NPA)

4967

1.96

Valérie Hamon (Lutte Ouvrière soutenue par Arlette Laguiller - LO)

3333

1.31

Alexandre Noury (Bretagne phare du nouveau monde - DVD)

2316

0.91


21 février 2010

MoDem ou Bayrou ?

Pas super l'ambiance en ce moment, n'est-ce pas ?
Difficile de trouver un sujet de billet enthousiasmant sur le Modem ou sur les régionales...
Plus le coeur à écrire. Joncour en président de la Bretagne, il serait bon, mais il ne sera pas président. Alors à quoi bon ? Reste Bayrou, lui il peut être président de la France. Et la Bretagne y trouverait son compte. Alors faire campagne pour les deux, contrairement à ce que prétendent ceux qui veulent opposer Bayrou au MoDem ? Parce que, pour dire les choses comme elles sont, le MoDem n'existe pas sans Bayrou, et s'en prendre à Bayrou quand on vient du Modem, c'est tout sauf désintéressé, quelles que soient les dignes motifs dont on déguise sa fuite ou ses trahisons.
Je viens de lire sur Mediapart et sous la signature de Marie-Anne Kraft, dont j'apprécie souvent les interventions, l'expression d'un point de vue que je partage intégralement. Le voici :

http://www.mediapart.fr/club/blog/marie-anne-kraft/200210/francois-bayrou-bouc-emissaire-des-econduits-du-modem-aux-regionales


François Bayrou, bouc émissaire des éconduits du MoDem aux régionales
20 Février 2010 Par Marie-Anne Kraft

Trop, c’est trop ! Je ne voulais pas intervenir pour ne pas alimenter la polémique, mais cela devient insupportable. Plusieurs cadres militants du MoDem en dissidence ou éconduits des listes ont récemment démissionné à grand bruit, avec lettres ouvertes sur place publique relayées sur la Toile. La presse, avide de querelles alimentant ses colonnes, ainsi que les partis politiques ravis de voir déstabilisé de l’intérieur un concurrent potentiel, se sont empressés de relayer ces polémiques, rendant inaudible tout autre discours, notamment de fond sur le projet du MoDem pour les élections régionales.

Un mauvais sondage, quelques défections ou quelques ralliements de cadres à une liste concurrente, d’une extrême banalité en période de bouclage de liste, auxquels s’ajoute une critique d’une personnalité représentative comme Corinne Lepage, suffisent à la presse pour conclure à la débâcle électorale et adopter un ton catastrophiste, attestant que l’optimisme orange est passé au blues …

Je voudrais simplement dire qu’il est tout à fait normal qu’il y ait beaucoup de déçus dans ce contexte électoral. Le score des dernières élections régionales en 2004 avait été en moyenne de 12% pour l’UDF, dont 16,1% pour l’Ile de France. En général, les sortants sont motivés pour être reconduits. De surcroît la rémunération due au poste met du beurre dans les épinards (1508 à 2640 euros par mois pour un simple conseiller, 3771 avec indemnités et majoration selon cet article). Or, d’une part le Modem n’est plus l’UDF, il s’est renouvelé de nombreux militants, parfois nouveaux en politique, comptant parmi ses cadres autant sinon plus de nouveaux, qui prétendent autant que les anciens à être candidats, d’où un ratio de reconduction des anciens élus sur les listes inférieur à 50%. Le contexte actuel étant devenu aussi plus difficile, les sondages menaçant le MoDem d’un score de 5%, l’éligibilité des candidats sur les listes est divisée par 2 ou par 3. Ce qui donne en moyenne à un ancien élu candidat 1 chance sur 4 à une chance sur 6 d’être reconduit sur son mandat, même en gardant le même rang sur la liste. Il faut savoir aussi que sous le score de 5%, les frais de campagne sont à la charge des candidats, éventuellement subventionnés par le parti. On comprend alors la bataille naturelle qui s’engage entre les anciens et les nouveaux, sans qu’ils osent bien sûr l’avouer … On comprend aussi plus facilement la tentation de rejoindre des listes concurrentes qui présentent des sondages plus avantageux, heureuses de compter des MoDem dans leurs rangs en affaiblissant ainsi un concurrent. Les malheureux éconduits des listes ou frustrés de ne pas se trouver dans une position éligible, qui ont inondé la toile et la presse de leur atermoiements, se gardent bien de dire l’origine réelle de leur frustration. Ils évoquent alors toujours les même arguments : manque de démocratie interne, problème de gouvernance, flou de stratégie et … autocratisme de François Bayrou. Il a bon dos l’autocratisme ou l’égocentrisme de François Bayrou ! Ecoutez-le, connaissez-le ! Il n’est pas vrai qu’il décide seul. Il décide avec son bureau exécutif (et pas seulement sa fidèle Marielle de Sarnez), il écoute ses cadres, il s’appuie sur des relais car il ne peut pas gérer seul. Cet argument est utilisé toujours en dernier ressort par ceux qui ne savent pas en opposer d’autres pour justifier leur défection ou leur désaccord.

Pourtant, les statuts et le règlement intérieur du MoDem, élaboré par les militants et voté par les adhérents en Conseil national, ont été parfaitement respectés. Il n’était pas question de primaires sur les candidatures, mais de consultation des Mouvements départementaux pour avis sur les listes, ce qui a été fait. L’approbation des têtes de listes a été soumise au vote des adhérents. Certes, il y a eu un couac sur l’approbation des têtes de listes départementales, assez tardif, donc qui permettait difficilement les ajustements de dernière minute. Il y a eu aussi une maladresse en Languedoc-roussillon où malgré un vote des militants approuvant Marc Dufour, François Bayrou souhaitait une alliance avec l'ex-journaliste météo Patrice Drevet, tête de liste de l'Alliance écologiste indépendante. Ils n’ont pas su se mettre d’accord et au final tout a capoté, Patrice Drevet a présenté sa propre liste et Marc Dufour a retiré sa liste au dernier moment.

Il y a aussi le courant de Cap21 présidé par Corinne Lepage, co-fondateur du MoDem et intégré au MoDem, mais qui a gardé ses instances, son Conseil national, une indépendance programmatique, ses propres cotisations, se présentant comme le courant écologiste du MoDem (alors qu’il y a de nombreuses sensibilités écologistes au MoDem qui ne sont pas de Cap21, tels Yann Wehrling et Jean-Luc Bennhamias, anciens secrétaires des Verts …). Dès que Europe Ecologie a connu ce flambant succès aux européennes, beaucoup de militants de Cap21 ont senti le vent tourner au vert et se sont montrés plus critiques, à commencer par sa présidente. Ils souhaitaient des accords d’alliance de 1er tour du MoDem avec les listes Europe Ecologie, mais la majorité des adhérents a voté en congrès une préférence pour des listes MoDem autonomes au 1er tour, marquant l’identité de notre sensibilité et réservant au 2nd tour les possibilités d’alliance. Ils déplorent donc une « mauvaise stratégie » (pourtant décidée démocratiquement) et certains ont fait dissidence en ralliant des listes EE dès le 1er tour. Ce comportement est parfaitement logique. De plus, Corinne Lepage, de plus en plus critique à l’égard de François Bayrou, n’a jamais caché ses ambitions présidentielles et elle aurait sans doute aimé être la candidate du MoDem (... ou maintenant de Europe Ecologie ?). On comprend alors aussi ses motivations … Le sondage de popularité commandé par Cap21 sur sa présidence n’est pas anodin et cherche à mettre en avant cette dernière. Elle peut tout à fait être candidate à la candidature, si elle est encore là le moment venu, et les adhérents se prononceront par le vote. Mais François Bayrou a un grand capital confiance au sein du MoDem et encore une belle cote de popularité dans l’ensemble de la population (40% dernièrement). Sa détermination est intacte, sa vision juste. Il reste un repère pour nombre de Français.

Ces événements ont contribué à la baisse du MoDem dans les sondages et à son inaudibilité sur les régionales. Malgré tous ces incidents, nous sommes nombreux et même majoritaires à être engagés dans ce Mouvement pour défendre une autre politique, un modèle de société plus humain, plus épanouissant, plus créatif et plus équilibré. Faire partie du MoDem, aujourd’hui, c’est faire acte de résistance. Résistance à l’oppression, à la pression médiatique et à la désinformation, au rouleau compresseur des partis dominants et du pouvoir de l’argent, résistance à toutes les dérives démocratiques et aux atteintes aux principes républicains notamment d’égalité des chances et des libertés individuelles. Mais plus qu’un môle de résistance, le Mouvement Démocrate est une force de proposition, de construction, des compétences solides en réserve sur les questions économiques, le développement durable, la défense, l’agriculture…, des profils nouveaux issus de la vie civile, entrepreneurs et acteurs de la vie associative, comme Alain Dolium, des militants chaleureux, courageux et enthousiastes. Même si les circonstances sont difficiles, il n’y a aucune raison pour que ce mouvement ne s’épanouisse pas. Quels que soient les sondages, la bête bouge encore … Et les sondages ont toujours eu tort. A nous de les faire à nouveau mentir, si possible cette fois à notre avantage !

http://www.mediapart.fr/club/blog/marie-anne-kraft/200210/francois-bayrou-bouc-emissaire-des-econduits-du-modem-aux-regionales

29 janvier 2010

"Pourquoi serions-nous incompris parce qu'insoumis ?"

Ni ho savo Breizh...

Bruno Joncour est le président que je souhaiterais voir en Bretagne pour les 20 ans qui viennent. Son discours est le meilleur que j'aie entendu dans cette campagne. Pas d'effets de manche, pas d'envolées lyriques, pas de mensonges ou de promesses inconsidérées.
La volonté ferme et tranquille de promouvoir le développement de la Région dans le respect de ses habitants et de leur liberté. Une vision réellement durable, soutenable et démocratique du développement humain, géographique, social, économique et culturel de notre pays.



Quelques extraits de son discours du 24 janvier :

"Pourquoi serions-nous incompris parce qu'insoumis ?
Tel est bien le piège qui nous est tendu une nouvelle fois. Il faudrait céder aux fantasmes érigés en exigences de la pensée unique (...) pour exister à l'ombre du parti dominant, qui pense, qui agit, qui décide pour tout le monde et à la place de chacun ?"
"Cette conception de la démocratie musclée, de la démocratie au pas de charge est contraire à l'éthique qui est la nôtre et qui fonde notre engagement citoyen : l'expression libre de la diversité des convictions et le respect exigeant du pluralisme des idées qu'accompagne le libre choix des citoyens, dans le cadre de la démocratie véritable, parce que pluraliste."
"Oui nous allons mener ce combat en ne comptant que sur nous-mêmes pour exprimer nous-mêmes ce que nous pensons nous-mêmes."
"Le peuple finit toujours par privilégier le courage dans la durée à la facilité dans l'instant parce qu'il finit toujours par se reconnaître dans ce qui est authentique, authentique donc solide, donc durable, donc fiable."
"C'est l'éternel combat du courage contre la peur et de l'indépendance contre l'asservissement."
"Démontrons une nouvelle fois que nous sommes bien fondés à revendiquer cette place centrale dans la vie politique qui implique que nous conservions notre liberté, donc notre indépendance, donc notre identité."
"Pour que le centre existe, il faut qu'il soit libre. La liberté est précisément ce qui nous rend crédibles."

Bruno Joncour a énoncé clairement les convictions et les valeurs qui fondent notre combat :

"- Nous sommes démocrates"

"- Nous sommes humanistes"

"- Nous sommes décentralisateurs et régionalistes"

"- Nous sommes européens"

Et il conclut en réaffirmant :

"Nous sommes au centre, c'est notre identité, (...) c'est notre liberté"
"Nous sommes au centre de l'enjeu régional tel qu'il doit être perçu, compris et considéré.
Il nous revient d'être en 1ère ligne pour permettre l'expression de la démocratie sur le véritable enjeu, sur les vrais sujets et sur l'importance que revêt cette échéance pour l'avenir des territoires régionaux."

Enfin, Bruno Joncour a appelé à un rassemblement :

"En Bretagne, nous entendons mener pleinement ce combat dans le cadre d'un rassemblement de celles et ceux qui se reconnaissent dans ces mêmes valeurs et qui portent ensemble le même enjeu régional pour l'aménagement, le développement, le rayonnement et la cohésion de notre région la Bretagne, notre région, son identité forte, son caractère, son authenticité, son histoire, son attachement à l'Europe et à l'ouverture au monde (...)
"La Bretagne, où notre sensibilité est historiquement enracinée parce que les valeurs qui nous unissent y sont partagées, mérite un autre combat pour son avenir qu'un duel qui opposerait 2 camps l'un à l'autre, alors qu'elle a toujours voulu et su se fédérer lorsqu'il s'agit d'elle-même."

Ni ho savo Breizh...

20 décembre 2009

Bruno Joncour tête de liste aux régionales


La candidature de Bruno JONCOUR, actuel président du groupe MoDem au Conseil régional, a été approuvée à 75% par les adhérents qui ont participé à la consultation organisée par internet (17,5% ont voté contre la proposition du bureau exécutif national et 7,5% ont voté blanc).
Nous attendons désormais avec impatience d'apprendre la composition des listes départementales et le programme défendu spécifiquement pour la Bretagne.
J'espère toujours que nos listes seront ouvertes et intégreront écologistes et régionalistes et j'espère qu'elles prendront à bras le corps les sujets de l'aménagement du territoire en Bretagne (en lien avec les questions de l'eau et de l'énergie), celui des services publics (en lien avec la question de la décentralisation), et bien sûr la question de l'agriculture et de la pêche, en lien avec les réformes économiques européennes.

06 décembre 2009

MoDem-PB-AEI : " Nous te ferons Bretagne ! "

Il faut que le Mouvement Démocrate Breton franchisse les 10% au 1er tour des élections régionales et il faut qu'il obtienne une dizaine d'élus.
Pour cela, il faut s'allier aux autres démocrates bretons, aux décentralisateurs, aux tenants du développement durable et aux personnes de terrain qui travaillent chaque jour pour la Bretagne.
Nous devons partir avec ceux dont nous partageons les valeurs essentielles :
- le Parti breton, parti démocrate décentralisateur, à la fois respectueux de l'économie de marché et soucieux de défendre les libertés individuelles et collectives et, à ce titre, défenseur de l'identité culturelle bretonne et de la réunification de la Bretagne.
- le mouvement de Christian Troadec, « Nous te ferons Bretagne » dont on ne peut que reconnaître la capacité à défendre les grands enjeux de notre territoire et principalement celui des services publics.
- Alliance Ecologiste Indépendante qui représente les écologistes ouverts et modernes, sortis du dogmatisme sectaire des Verts, conscients des réalités économiques et géographiques de la Bretagne et de l'urgence de travailler de façon pragmatique et efficace à un développement durable.

Ensemble, nous pouvons représenter au Conseil Régional un groupe cohérent et volontariste qui saura chercher sans cesse, sur place, en Europe ou en France, l'intérêt réel des Bretons et de tous les Bretons.
Et pour cela, nous devons réserver à chacun des places acceptables sur une liste commune.
Nous pouvons imaginer un duo Troadec-Le Bal dans le Finistère, un trio Morvan-Ollivro-Granville en Ille-et-Vilaine, et encore bien d'autres !
C'est de notre intérêt à tous, et c'est dans l'intérêt de la Bretagne que nous cherchons à promouvoir, une Bretagne forte, indépendante et solidaire, fidèle à celle de nos parents et accueillante à nos enfants.

27 novembre 2009

Dissidence de Cap21 ?

Des écolos du Modem s'allient à Europe Ecologie pour les régionales, titre un article de l'Express.fr d'aujourd'hui :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/des-ecolos-du-modem-s-allient-a-europe-ecologie-pour-les-regionales_831648.html
Ce titre est tendancieux.
Il serait dans la logique que le MoDem et Europe Ecologie se présentent sur une liste commune aux régionales en effet puisque les deux Mouvements partagent les mêmes valeurs démocrates et le même souci pour un développement soutenable. Cependant, et malheureusement :
1) Les Verts ont voulu s'accaparer le succès des européennes et appliquent nationalement et localement leur sectarisme légendaire au sein d'Europe Ecologie. Je l'ai vérifié personnellement il y a peu de temps en me rendant à une réunion ouverte d'Europe Ecologie dans un bar d'Auray : j'ai été bien accueillie par tous les participants, que je connaissais déjà pour la plupart, mais dès que la représentante des Verts est arrivée, elle m'a fait savoir de son seul chef qu'en tant que Modem ma présence n'était pas désirée... Je ne me le suis pas fait dire 2 fois et je suis sortie, bien que j'aie fréquenté ce bar et ses habitués des années avant elle. Je note simplement que parmi les personnes présentes, toutes les autres étaient ouvertes à la discussion.
2) Cap21 est devenu le vivier d'un grand nombre de déçus du MoDem et cela dans toute la France, Terres démocrates en est l'illustration flagrante. Malheureusement cette tendance semble accentuée en Bretagne par une rancune personnelle du Président régional de Cap21 envers plusieurs cadres et élus du MoDem. Ces considérations ne devraient pas entrer en ligne de compte mais viennent malheureusement polluer le débat. Ce président et quelques-uns de ses adhérents parmi les plus remontés tiennent avant tout à s'opposer au MoDem et prétendent nouer des alliances en dehors et contre le MoDem.

Le hic, c'est que Cap21 fait partie du MoDem, ses adhérents nous l'ont assez rabâché à chaque réunion, exigeant régulièrement dans les listes des postes proportionnellement plus nombreux que leur représentativité réelle ! et que, s'ils font désormais le choix de prendre part à une autre liste, ils entrent tout simplement en dissidence.
Bien que les adhérents eux-mêmes soient très peu nombreux, Corinne Lepage est une personne respectée au MoDem dont elle est vice-présidente et où elle a toujours eu toute latitude pour représenter librement le volet essentiel du Développement durable. Grâce au MoDem elle a été élue au Parlement européen.

L'on peut, à la rigueur, comprendre la stratégie individuelle de certains adhérents ou cadres de Cap21 qui veulent faire monter la pression pour s'imposer en tête de listes départementales, voire, bien que ce soit plus contestable, mais disons que c'est humain, pour tenter de s'opposer à des personnes envers qui ils nourrissent des inimitiés personnelles. Mais il ne faudrait pas qu'ils aillent jusqu'à remettre en cause l'association de Cap21 au MoDem. Car le développement durable restera évidemment essentiel au Mouvement démocrate et sera de toute façon représenté. Tandis que Cap21 aura beaucoup de mal à représenter plus que lui-même, plus que Corinne Lepage elle-même, qui avec toutes ses qualités, que je salue, n'a jamais atteint 4% à aucune élection avant son association avec le MoDem.