Perag taùein bepred, pen dé er wirioné ?

30 juillet 2009

Sylvie Goulard au bureau exécutif du MoDem

Dix nouveaux membres, cinq hommes et cinq femmes rejoignent le bureau exécutif du MoDem : deux députés européens, Sylvie Goulard et Robert Rochefort, un ancien député européen Jean-Marie Beauppuy, l'ancien secrétaire national des Verts Yann Wehrling, des conseillers régionaux, Geneviève Darrieussecq (Aquitaine), Fabienne Faure (Rhône-Alpes), Thierry Robert (Réunion) et Rodolphe Thomas (Calvados), ainsi que Rosalie Kerdo et Fadila Mehal, cette dernière étant créatrice des Mariannes de la diversité.

20 juillet 2009

Sylvie Goulard à la commission économique et monétaire

Quelques nouvelles de Sylvie Goulard, notre députée européenne :

Quel numéro dans l’hémicycle ?

Ma place est la 490, résolument au centre, dans l’axe du Président, entre un Espagnol PPE et un Libéral néerlandais. Très sympathiques tous les deux.


Quel groupe politique ?

Le groupe ADLE, alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, présidé – et c’est l’immense bonne nouvelle de ce début de mandat – par Guy Verhofstadt. Ancien Premier ministre belge, c’est un Européen engagé, qui a des idées précises pour sortir de la crise et qui défend la méthode communautaire. Un vrai bonheur ! Cela existe encore.

Ayant gouverné pendant 9 ans une coalition avec des socialistes et des écologistes, il prône un libéralisme intelligent, fondé sur le marché mais aussi sur des règles sociales et environnementales exigeantes. Dans un ouvrage récent, « Sortir de la crise, comment l’Europe peut sauver le monde » (André Versailles Editeur, 2009), il expose une vision européenne ambitieuse et politique. A lire sur la plage ou sous les arbres.

Quelle commission thématique ?

La Commission dans laquelle je serai titulaire, dite « ECON », est en charge des questions économiques et monétaires : elle s’occupe de l’euro, de la supervision des marchés financiers, de la régulation en matière bancaire, des questions de concurrence et de la fiscalité. Je suis heureuse d’avoir obtenu ce poste car cette Commission a un rôle capital à jouer dans la solution de la crise financière et dans la préservation de la monnaie unique, le joyau de la couronne communautaire.

J’ai pu être désignée comme coordinatrice du groupe au sein de cette Commission c'est-à-dire que je contribuerai à « fabriquer » le compromis au sein du groupe et avec les représentants des autres groupes politiques. La Présidente étant une Britannique, Sharon Bowles, les spéculations vont bon train sur l’influence de la City de Londres et la capacité du Parlement à dialoguer avec la BCE. Mais ne caricaturons pas ! Nous serons nombreux à venir de la zone euro (à commencer par les autres coordinateurs, Jean-Paul Gauzes, PPE et un Alemand du SPD). Dans la défense de notre monnaie, nous serons très vigilants. Et il y a quelque ironie à s’en prendre à ceux qui, au Royaume-Uni, non sans courage, osent défendre l’adhésion de leur pays à l’Euro. Mme Bowles est en effet issue des rangs du parti LibDem qui siège à l’ADLE et a toujours eu des positions très pro-européennes ; les députés au PE représentent tous les Européens. Ils ne sont pas liés par les positions officielles de leur pays.

A titre de suppléante, je siègerai à la Commission en charge de l’agriculture (dite AGRI) qui a, dans les cinq années à venir, un agenda chargé et passionnant : réforme de la PAC, régulation des marchés notamment du lait, défense de la qualité alimentaire et de l’environnement, impact des décisions européennes sur le reste du monde. Une commission décisive pour notre région Ouest.

http://www.sylvie-goulard.eu/

16 juillet 2009

L'étoffe d'un chef

Que de critiques a dû essuyer François Bayrou depuis les Européennes ! Au point que, fidèle à l'image que nous avons de l'homme, il a lui-même tenu à assumer sa part dans la « défaite ». C'est vraiment un personnage unique ! Vous voyez un UMPiste s'excuser devant ses troupes ?
Cette « défaite » est au demeurant toute relative, je ne trouve pas que le score obtenu ait été minable. Cela signifie plutôt qu'on s'attendait d'une manière générale à ce que les listes du Modem fassent davantage. Attente flatteuse et, je le maintiens, prometteuse. Tout en votant pour l'un ou l'autre, chacun s'attendait finalement à ce que le parti de Bayrou s'impose. Pourquoi ?
Eh bien parce qu'effectivement il est, comme en 2007, le seul opposant crédible à Nicolas Sarkozy, il est la seule alternative, la seule figure politique ayant une stature nationale, inspirant le respect à tous ceux qui ne sont aveuglés ni par la crainte ni par la jalousie. Et il assume. On raille parfois (et ce n'est pas à l'honneur des railleurs) cette impression qu'il donne de répondre à une mission. Eh bien heureusement que lui ne se défile pas, ne se laisse pas éblouir ou corrompre, garde rivé devant les yeux cet objectif qui n'est pas le sien mais celui de tous ceux au nom de qui il a accepté de mener le combat. Heureusement qu'il ne renonce pas devant les médisances, les calomnies, les trahisons et les railleries. Vraiment oui, il est à la hauteur.
Certains parmi ses plus purs admirateurs ont pu regretter qu'il ait justement manqué de hauteur dans le dernier débat surexploité avant les élections européennes face au trublion Cohn-Bendit. Personnellement j'étais plutôt contente qu'il rabatte son caquet à un universel donneur de leçons qui n'a jamais rien accompli d'autre dans sa vie que brailler et qui se vante de s'être fait caresser le sexe par des enfants dont il avait la responsabilité. La capacité d'indignation de Bayrou me réjouit en cette époque cynique et amorale. Je comprends ceux qui auraient préféré que Bayrou méprise et se taise, mais ce que j'apprécie personnellement chez lui, ce qui chez lui m'a fait prendre confiance dans les chances de l'UDF puis du Modem, c'est justement cette capacité de se cabrer, de ruer dans les brancards, cette certitude qu'on a qu'il ne laissera pas faire ce qui le révolte. Non, il ne fera jamais partie de ceux qui regardent et laissent faire.
C'est un vrai chef de file, il a vraiment l'étoffe d'un homme d'Etat.